Education nationale Algérie : pour une didactique plus dynamique

Le terme didactique dérive du mot grec « didaskein » qui signifie enseigner, instruire, procéder à un apprentissage ; cependant instruire ne suffit pas simplement à reproduire les concepts reçus et à notre avis la didactique ne doit pas être immuable, elle doit être dynamique : en effet  la conception de l’enseignement a durant des générations était régie suivant un règlement et obéit à un transfert  de savoir    utilisant des codes des symboles rigides relevant parfois de l’abstrait ; un lecteur européen qui lit le Coran dans sa langue maternelle le trouve plus intéressant que celui que celui qui apprend en mémorisant  sans se soucier de la signification des textes sacrés : alors que nos prédicateurs sont très conservateurs , l’écrivain Vincent Monteil comme d’autres orientalistes européens ont été converti par la réflexion  théologique , il dit a propos de polygamie : « prenez jusqu’à quatre femmes si vous êtes juste or  vous n’êtes pas juste  » l’indice « or » fait toute la différence avec la lecture de la polygamie chez les arabes. D’autres prédicateurs musulmans comme Maurice Bucaille ont réfléchi sur la porté scientifique du Coran et le dialogue interreligieux ; leurs enseignement est plus attractif que la théologie traditionnel qui manque de réflexion ; c’est ce que démontre concrètement l’auteur Oblonsky dans son livre éducatif « the ascent of man » démontrant que la langue arabe a surtout servi de véhicule des connaissances antique sans toutefois les enrichir.

Par conséquent ces transfert théoriques de connaissances par entendement et mémoration manque de réflexion et  ne peut être durablement assimilé ; il a lieu de sortir des sentiers battus car dans le et dans le champ  lexical de didactique on trouve  autodidacte qui se dit d’une personne qui se forme sois même indépendamment hors du domaine classique, normalisé, formel et académique.

Il faut  considérer la didactique comme moteur pour un apprentissage évolutif et non demeurer au stade du système d’enseignement classique et inerte ; il y a donc lieu la nécessité d’utiliser une stratégie pour évoluer des formes d’enseignement théoriques  vers une incitation intéressée et intéressante pour que l’élève contribue au transfert du savoir : il faut inciter l’élève à passer de la condition de l’enseignement par entendement et mémorisation éphémère à une un enseignement participatif  pour une durabilité de ses acquis et leur valorisation ultérieur.

Les contraintes recensées dans sont les suivantes :

1-L’enseignant laisse dans son cours des lacunes qui sont remplies par les destinataires d’une façon erronée ; l’enseignant utilise des termes vagues imprécis qui donnent le champ libre à tout genre de confusion.

2-l’enseignant  s’exprime selon son niveau d’expérience et selon un code  que les élèves ignorent car la connaissance des récepteurs est parfois très inférieure au niveau de l’émetteur tel cet Iman qui utilise une rhétorique lors de son sermon destiné à des citoyens qui se limite au dialecte local ; il ne faut pas que l’enseignant utilise ses connaissances linguistiques  ou techniques sans donner d’exemple concret ; l’émetteur  utilise souvent des termes qui lui sont normaux mais qui sont ambigus pour le profane qu’est l’élève et prêtent à des équivoques

3- l’enseignant par le d’une façon trop synthétique et parlent trop vite oubliant que la pédagogie est la science des répétitions et des détails, des exemples ; il faut laisser le temps aux élèves le temps de mieux assimilés l’exactitude de l’objet du cours en le prolongeant de travaux dirigés étoffés d’exercices et d’exemples en encourageant le travail en groupe et en créant un esprit  compétitif  entre groupes .

4 - l’enseignant  ne donne pas le ciment culturel de la portée de son cours : par exemple la littérature médiévale en France est ignoré par les jeunes algériens, il y a lieu de donner un aperçu historique ; on devrait même faire des excursions  culturelle pour mieux comprendre mieux le contexte environnemental de l’objet du cours .

Dans beaucoup d’établissements , des enseignants par formalité donne des sujets de recherches mais étant donné qu’il  n’ y a pas d’évaluation par exposé oral , l’apprenant opte pour un « copie collé » improductifs car il ne profite pas de la réflexion sur le thème et ne partage pas l’acquis avec ses camarades de classe.

Il faut faire une différence en pédagogie destinée aux jeunes et celles destinées aux adultes que l’on appellera andragogie : Une personne autodidacte puise son savoir du concret et de l’utile et il est plus pragmatique d’encourager  l’élève à se former lui même au sein du milieu scolaire.

A l’opposé de l’adulte, la jeune  personne n’as pas une image complète de sa personnalité comme individu mur, responsable moins  habitué à décider pour lui même d’où la nécessité de promouvoir une certaine confiance de soi même ; un élève qui évolue dans un climat de respect mutuel apprend d’avantage  s’il est invité à participer au cours et aux activités  dans le cadre d’une approche participative .

L’interactivité et la rétroaction c'est-à-dire le retour de l’information depuis l’apprenant vers le moniteur du cours est déterminante dans la communication et reste la meilleure voie de l’évaluation en matière de didactique.

Une bonne stratégie d’enseignement dépend de la didactique utilisée c’est à dire l’importance donnée à des travaux dirigés pratiques ; l’enseignement  ne peut seulement se concevoir sur  le transfert de concepts reçus sans un concours actifs des élèves et c’est à l’enseignant d’inciter l’élève à jouer un rôle actif en créant une ambiance incitative mobilisant les moyens pédagogiques de façon plus efficiente et améliorant la communication.

Par conséquent  il est nécessaire que la didactique s’oriente vers l’actualisation de la connaissance par le biais des stratégies suivantes :

-la stratégie des jeux de rôles actifs entre enseignant et élèves

-la stratégie de la réflexion critique et créative

-la stratégie de la recherche et d’actualisation des connaissances : l’enseignement en classe dans les musées, les milieux de culte religieux, les entreprises économiques et le milieu rural.

-la mode d’évaluation pour la motivation pour le transfert du savoir

La didactique consistera  à des actes concrets pour rendre l’opération plus facile à assimiler plus rapide et plus incitatives et plus efficiente ; ces actes prépareront  l’élève à mobiliser ses facultés et à s’adapter à toutes les situations qu’il affrontera.

 Pour celui qui apprend prendre de nouvelles connaissances signifie faire évolué ses opinions, ses habitudes et les préjugés  qui avaient été reproduits par une didactique moins productive, lente, longue et souvent inconsciente de l’évolution de son environnement social. L’apprenant se rendra compte qu’il avait donnée une valeur parfois erronée à certaines concepts  et qu’il doit réorganiser voire reconsidérer sous une optique plus moderne son comportement et ses habitudes de penser et d’apprendre contrairement à ceux qui prônent l’approche ancienne très conservative avec des réactions d’alarmistes in conscients.

CONCLUSION

Pour avoir une dynamique de didactique productive et non reproductive, il est essentiel d’opter pour :

 -l’utilité de l’objet enseigné : quoique l’attribut d’ « utile » soit donné à des connaissances différentes selon  les individus  , la perception de l’utilité pour soi , pour ceux dont on est responsable , pour notre mission  d’enseignant  et pour l’atteinte des objectifs projetés est motivante .

-la perception claire du but a pour but a un effet motivant sur l’engagement personnel dans le travail : il faut savoir où aller pour justifier l’itinéraire  à prendre quelque soient les obstacles  et les risques .

-L’aisance acquise par l’expérience dans un enseignement productif, la familiarisation avec ce domaine, la représentation de l’accessibilité des connaissances, l’évaluation de l’effet nécessaire et suffisant pour  le parachèvement  de sa mission facilitent  l’engagement et le soutiennent, c’est là la base de la motivation féconde car la clarté de l’exposé, l’ordre rationnel, la facilitation de l’acquis , l’intelligibilité sont des facteurs motivants. L’inverse décourage.

-la pression de conformité est aussi un facteur de dynamique de didactique ; l’appartenance à des groupes modèles ou la référence à des groupes d’élite  incite se mettre à niveau dans le but de se mettre à l’unisson étant donné qu’il existe une pression groupale. L’individu est motivé pour appartenir à ce groupe de prestige.